Le festival « Live Entre les Livres » de Dynamo fête ses 10 ans avec la création inédite Kawataro !

 
 
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publié le 10/01/2023    
A la rencontre des structures adhérentes du pôle, Haute Fidélité propose un éclairage sur les projets et actualités qui dynamisent la filière musicale de la région.
 

Association fondée à Lille en 2004 et adhérente de Haute Fidélité depuis ses débuts, Dynamo s'est développée avec la volonté de démocratiser le secteur des musiques actuelles dans la région Hauts-de-France. Aujourd'hui basée à Hellemmes et portée par une équipe de quatre salarié·es, ses actions se caractérisent principalement autour du soutien des groupes et des musicien·nes locaux. En se positionnant comme amplificateur de talents, l’association travaille ainsi sur quatre grands axes : le repérage des artistes, leur accompagnement, la promotion de leurs projets, et leur participation au développement culturel des différents territoires de la région, aussi ruraux soient-ils.
 

Ces axes se manifestent dans une série de projets, tels que les iNOUïS pour l’ex- Nord - Pas-de-Calais, où alors le dispositif d’accompagnement Hello Music en métropole lilloise, sur lequel Dynamo coopère avec les trois salles de la métropole lilloise: L’Aéronef, Le Grand Mix et la Cave aux poètes, l’association BIC.
 

Parmi toutes ces initiatives, une se distingue par son caractère singulier : un projet passionnant, le festival “Live entre Les Livres”, qui provoque des rencontres accessibles à toutes et tous en faisant se rencontrer concerts et littérature ! Ainsi chaque année, les artistes et les musicien·nes soutenu·es par Dynamo se produisent en concerts ou proposent des ateliers dans plus de 115 médiathèques de l’Aisne, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme : soit prêt de 160 rendez-vous entre les livres en 2022 !

A l’occasion des 10 ans de ce projet itinérant et unique en France,
Camille Bailleux, directrice de Dynamo depuis 2017, nous détaille les spécificités de cet anniversaire tout particulier :


En quoi cette 10ème édition du “plus grand festival de la région” sera-t-elle différente des précédentes ?
Grosse surprise : pour la dixième édition nous proposons en concert une création originale. Généralement les groupes que nous accompagnons en médiathèque jouent leur répertoire habituel, adapté au contexte de jouer “entre les livres”. Mais pour la première fois nous avons proposé à des artistes qui ne jouaient pas déjà ensemble de se réunir pour écrire et composer un concert inédit !
Les quatre musicien·nes qui avaient déjà participé au festival lors de précédentes éditions sont donc entrés en résidence : Ludivine (L'Argousier), Mélissa (Orange Dream), et Louis (Weekend Affair) ont ainsi imaginé avec Baptiste (Yolande Bashing) une série de chansons.
Dynamo nous a proposé de faire cette collaboration car nous avons déjà participé à Live Entre les Livres les années précédentes. C’était une grande première de faire de la musique avec d'autres musiciens que nous ne connaissions pas forcément. On savait juste qu'il y aurait des thèmes sur lesquels baser nos compositions et c'était la seule information qu’on avait. On savait pas quels instruments on allait jouer par exemple. On s'est laissé s’ouvrir l'un et l'autre avec nos univers différents.
— Ludivine (Kawataro)
 
Ensemble, ils et elles ont créé un set de 40 minutes, à partir des thèmes et textes proposés par nos partenaires médiathécaires !
 
Ainsi chaque chanson s’inspire des livres qui accueillent nos “lives” depuis 10 ans, pour devenir le projet “Kawataro”. Par exemple, la médiathèque d'Amiens a voulu mettre en avant l’œuvre de Jules Verne : c’est le premier morceau qui vient de sortir 6 titres, dont “Même Pas Peur” qui parle de « Vingt Mille Lieues Sous les Mers », suite à ce travail créatif croisé entre proposition des bibliothécaires et écriture des musicien·nes.




En dehors de ce spectacle inédit, pour la programmation comment choisissez vous les artistes proposé·es aux médiathèques ?
On fait la programmation en partant de la sélection locale des Inouïs dont on s’occupe chaque année. Mais tous les groupes passés par les Inouïs ne sont pas obligés de jouer sur ce projet, parce que pour certains c'est très compliqué de se retrouver devant des gens sans aucune distance et dans un contexte si particulièrement intime.

Parfois, on prend d’autres groupes qui suivent d'autres dispositifs d’accompagnement, en visant notamment des solos ou des duos faciles à accueillir au sein des médiathèques. Nous faisons fort attention à bien représenter différentes esthétiques musicales.

On participe ainsi à la structuration d’une partie de la scène locale : parce qu’on rémunère légalement tout le monde. C’est aussi un temps où les artistes rencontrent des gens qui n'ont pas forcément l'habitude d’aller dans les salles de concerts. Et les musicien·nes ne jouent pas leur musique de la même manière : leurs prestations sont plus directes et sensibles.


Il semble que l'accessibilité et la création d'un lien intime avec le public, sont un aspect important du concept.
Exactement. Quand tu arrives à la médiathèque, personne ne questionne ta nature d’artiste, ni ton statut. Les gens sont tellement heureux d'être en présence des groupes qu'ils demandent souvent des autographes, ce qui témoigne de la bonne humeur du festival. Le public est très intergénérationnel : une mamie, ou une famille avec des enfants qui ne se déplacerait pas en salle de concert passe plus facilement les portes d'une médiathèque dont elles connaissent les codes, et se sentent plus libre d'expériemnter, ou de se laisser happer par une prestation croisée par hasard. Et puis on dénombre beaucoup plus de médiathèque que de salles de concerts, sans compter que leur accès est libre et gratuit.


Y a-t-il des structures ou des personnes que tu as rencontrées lors des premières éditions et qui sont devenues des acteurs réguliers du festival ?
Oui, il y a des médiathèques qui travaillent avec nous depuis le début comme la médiathèque de Villeneuve d’Ascq. Un autre partenaire historique est la médiathèque départementale du Nord. Ils étaient facilitateurs pour qu’on puisse entrer et discuter avec d'autres lieux.

On travaille aussi avec des associations partenaires sur ce projet, comme les Nuits Secrètes ou Jazz en Nord. On travaille avec les 4Ecluses à Dunkerque et leurs dispositif d'accompagnement le triple A. Dans la mesure où le festival LIVE ENTRE LES LIVRES sert à tout le monde dans la région, c'est que le projet a l'impact qu'on recherche : c'est très gratifiant de travailler avec un maximum d'acteurs différents.


En quoi ce projet a permis le développement de Dynamo ?
LIVE ENTRE LES LIVRES a vraiment servi la structuration de l'association. On a pu travailler sur la transmission des différentes compétences qu'on avait acquises, et on a vraiment progressé sur la production de ces événements au fur et à mesure des années. Nous avons développer la compétence particularière de produire des concerts pour et avec des partenaires qui ne sont pas du secteur musiques actuelles : c'est une approche toute particulière que d'adapter nos processus dans ce cadre.


Quel ont été les points les plus difficile et gratifiant pour cette création spéciale 10 ans ?
C'était surtout un saut dans l'inconnu car nous n'avions jamais produit de création avant. On ne savait pas si on allait avoir des bons retours, mais le spectacle plaît et nous avons programmé une dizaine de dates.

Ce qui est vraiment gratifiant sur ces rendez-vous c'est biensûr le plaisir des spectateurs et de voir que le concept fonctionne si bien : casser les codes en brisant le fameux silence des médiathèque, en démystifiant les concerts... voilà ce qui nous anime.


Quel regard portes tu sur le projet Live entre les livres depuis ses débuts ? Et sur la suite à imaginer ?
Nous avons créé ce projet de festival en 2012. Nous voulions qu'il serve aux musicien·nes de la région et fasse la promotion de leur musique. Il leur permet d'aller sur des territoires où ils ne se déplacent pas naturellement (ruraux, familiaux) pour rencontrer un nouveau public. C’est un projet qu’on a d’abord développé dans le département du Nord et maintenant il existe dans quatre autres départements. On va dans le Nord, le Pas-de-Calais, l'Aisne et la Somme. L’idéal serait aussi d'aller dans l’Oise très bientôt : on se structure petit à petit parce que la Région Hauts-de-France est très grande, et la parcourir de long en large, avec une lieu différents tous les jours demande un fort investissement en terme d'énergie et de disponibilité.


 
 
 

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